Un recours à l’architecte au m² près ?

[…] dans un rapport publié le 13 décembre, [il est proposé] d’abaisser à 150 m² de surface de plancher le seuil – aujourd’hui à 170 m² – au-delà duquel le recours à un architecte est obligatoire quand un particulier dépose un permis de construire. Qu’en pensez-vous ?

 

Ce rapport propose de simplifier le calcul de ce seuil de recours à un architecte : à cela je suis bien entendu très favorable. En conséquence, pour tenir compte des écarts induits par le changement de la méthode de calcul, l’abaissement du seuil de recours à un architecte peut être pertinent. Je vais donc mettre à la concertation cette proposition avec un a priori favorable, laissant le soin aux différents acteurs de s’exprimer.

 

Une interview de Cécile Duflot -ministre du logement- par le Moniteur, très complète, à lire ici.

 

Rappelons que  depuis le décret signé sur un coin de table le soir de l’élection présidentielle de 2012, la surface de plancher réelle à partir de laquelle le recours à un architecte est obligatoire s’apparente à 200m² de shon. Il faut considerer que 150m² de surface de plancher n’est ni plus ni moins que 170m² de shon. Que dire Madame la ministre ? Retour à la case départ ?

Pour mieux comprendre de quoi il s’agit lire l’explication sur architecte-paca.

recours-archi

Et si on parlait (enfin) des architectes ?

Jure Kotnik architect – Ecole Maternelle Kindergarten Kekec (Ljubljana)

« Je suis un ardent défenseur de l’architecture durable, mais je pense que la démarche qualitative en matière d’architecture doit être plus large. La qualité de l’architecture c’est aussi la qualité du « vivre ensemble ». Travaillons à la valorisation des réseaux d’architecture (écoles, Cité de l’architecture et du Patrimoine, maisons de l’architecture, CAUE).

[…]

Nous avons d’ailleurs déjà évoqué le décret du 7 mai 2012 sur la surface de plancher (ndlr : qui réduit le champ d’intervention de l’architecte en matière de maison individuelle). Je suis également favorable à l’abaissement du seuil de 170 m2 (seuil de dérogation au recours obligatoire à l’architecte). […]

Enfin, je souhaite également que l’on travaille sur la connaissance de l’architecture. La loi sur l’architecture est malheureusement trop peu connue de l’ensemble des Français. Plus des deux tiers des constructions en France se font sans architectes : c’est regrettable. Il y a trop de clichés qui malheureusement circulent sur le recours à l’architecte »

Discours d’Aurelie Filippetti – [ ministre de la Culture ]- Biennale de Venise 2012

article complet ici

architecte@work invite Ricciotti

On l’aime ou on le déteste, mais Rudy Ricciotti ne laisse pas indifférent. Ce qui fascine en lui, c’est l’incohérence du propos et du projet, la pureté du trait s’oppose au personnage expansif et trucculent. Cette extravagance raisonnable lui vaut d’être reconnu (et légion d’honneurisé, mais qui ne l’est pas aujourd’hui ?) comme un des architectes incontournables de son temps. Ses algarades font sa réputation, mais il s’en sort toujours (apparemment).

On jugera sur pièce, car contrairement aux stars de la profession, il reste accessible. Il est là cette semaine, et il a carte blanche (mais comment faire autrement avec le personnage ?)

Rudy n’a pas sa langue dans sa poche, il porte en lui la gouaille de l’Italien, la verve du Marseillais, la chaleur du Maghreb, et l’insubordination de l’architecte. Suffisant, d’après moi, pour donner envie de l’écouter !